perimetre
Les périmètres de protection
Les enjeux
:
La
nécessité de préserver les ressources destinées à la consommation
humaine est une priorité affichée tant au niveau national qu'à
l'échelle des bassins versants.
Concrètement, l'objectif " eau potable " se traduit dans les SDAGE et
les SAGE dans toutes les dispositions qui concernent tant la lutte
contre les pollutions que la gestion quantitative des ressources.
C'est à la collectivité responsable du service d'eau potable de prendre
l'initiative de la délimitation des périmètres de protection. Elle doit
alors engager toutes les démarches juridiques, techniques et
financières nécessaires à leur établissement.
La démarche n'est pas facile car si la préservation des ressources en
eau potable est aujourd'hui reconnue comme une priorité nationale, sur
le terrain, cet usage entre souvent en conflit avec les autres usages
de l'eau ou du sol. Ainsi les procédures sont longues et coûteuses, et
la négociation autour des prescriptions et des indemnisations en
résultant difficile.
La problématique de la délimitation des périmètres de protection autour
des captages illustre bien toute la difficulté de définir une politique
de développement local qui soit cohérente du point de vue de la gestion
de l'eau et de l'aménagement du territoire.
Des réponses se trouvent dans les SDAGE qui ont amorcé cette réflexion
en envisageant les passerelles entre droit de l'eau et droit de
l'aménagement et de l'urbanisme.
Le cadre
réglementaire :
La loi sur l'eau du 3
janvier 1992 a fixé des délais quant à la mise en place des périmètres
de protection :
les
collectivités locales
dont les captages d'eau ne bénéficient pas d'une protection naturelle
efficace avaient, en principe, jusqu'au 3 janvier 1997 pour se mettre
en conformité.
La circulaire du 15 février
1993 du Ministère de l'Environnement
précise les cas où la mise en place des périmètres de protection autour
des captages s'impose. Il s'agit en particulier :
- des eaux de surface :
cours d'eau, lacs et retenues ;
- des eaux souterraines :
captage dans une nappe alluviale, terrains
largement fissurés.
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Cette
même circulaire
demandait aux préfets de
département de dresser
une liste des points de prélèvements qui paraissaient relever sans
conteste du domaine
d'application de la loi afin d'inviter les collectivités locales
concernées à lancer la procédure le plus rapidement possible. |
Pour diverses raisons
(lourdeur de la procédure, longueur,
coût, etc.),
seuls 25% des captages sont protégés.
Les périmètres de protection
d'un captage sont définis après une étude
hydrogéologique et prescrits par une déclaration d'utilité publique.
Ils visent à protéger les abords immédiats de l'ouvrage et son
voisinage, ainsi qu'à interdire ou réglementer les activités qui
pourraient nuire à la qualité des eaux captées. Ils prennent la forme
de trois zones dans lesquelles des contraintes plus ou moins fortes
sont instituées pour éviter la dégradation de la ressource.
Le périmètre
de protection
immédiate :
Ce premier périmètre a pour objet
d'empêcher la dégradation des ouvrages ou l'introduction directe de
substances polluantes dans l'eau. Sa surface est donc très limitée :
quelques centaines de mètres carrés (environ 30 mètres sur 30).
Le terrain est acquis en
pleine propriété par la commune et est clôturé, sauf en cas
d'impossibilité. Toutes les activités y sont interdites à l'exception
de l'exploitation et l'entretien des équipements et des activités
autorisées dans l'acte de déclaration d'utilité.
Le périmètre
de protection
rapprochée :
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Le périmètre de protection rapprochée
doit protéger efficacement le captage vis-à-vis de la migration
souterraine de substances polluantes. Sa surface dépend des
caractéristique de l'aquifère,
des débits de pompage,
de la vulnérabilité de la nappe. En France, le temps de transfert entre
la pollution et le captage retenu est d'environ 50 jours, ce qui
représente suivant les terrains une surface comprise entre 1 et 10
hectares.
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Peuvent être interdits ou
réglementés toutes les activités,
installations et dépôts susceptibles de nuire directement ou
indirectement à la qualité des eaux (Code de la santé publique,
art.L.20).
Sont
généralement interdits dans ce périmètre :
• le forage
et puits autres que ceux nécessaires à l'extension du champ captant et
à la surveillance de sa qualité ;
• l'exploitation des carrières à ciel ouvert, l'ouverture et le
remblaiement d'excavations à ciel ouvert ;
• le dépôt d'ordures ménagères, immondices, détritus et produits
radioactifs et de tous produits et matières susceptibles d'altérer la
qualité des eaux ;
• l'installation de canalisations, réservoirs ou dépôts d'hydrocarbures
liquides ou gazeux, de produits chimiques et d'eaux usées domestiques
ou industrielles ;
• l'épandage ou l'infiltration des lisiers et d'eaux usées d'origine
domestique ou industrielle.
Les terrains peuvent être
acquis par voie d'expropriation en pleine propriété par le maître
d'ouvrage, si l'acquisition est jugée indispensable à la protection des
eaux captées (CE 13/12/1967).
Dans ce périmètre, toutes les activités (rejets ou prélèvements)
soumises à déclaration au titre de la
loi sur l'eau, passe automatiquement en régime d'autorisation. (Décret
n° 93-743, art. 2)
Le périmètre
de protection éloignée :
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Le dernier périmètre n'a pas de
caractère obligatoire. Il renforce le précédent et peut couvrir une
superficie très variable.
Peuvent
être réglementés
les activités,
dépôts ou installations
qui, malgré
l'éloignement du point
de prélèvement et
compte tenu de la nature
des terrains,
présentent un danger de
pollution pour les eaux prélevées, par la nature et la quantité de
produits polluants mis en jeu ou par l'étendue des surfaces qu'ils
affectent. |
Les
périmètres de protection pour les captages du SIAEP du Vimeu Vert sont terminés.